A l’occasion de la 4^e semaine des conditions de travail organisée par l’Anact (Agence Nationale pour l’amélioration des conditions de travail), du 21 au 25 mai 2007, l’Union syndicale Solidaires s’inquiète de voir que le discours dominant ne cesse de prôner une orientation qui risque de conduire à une détérioration accrue des conditions de travail.

Les nouvelles formes d’organisation du travail ne font qu’accroître cette dégradation. Les causes en sont multiples et les effets visibles tant dans le secteur privé que le secteur public : mise sous pression permanente, chantage à l’emploi, resserrement des délais, pénibilité accrue, travail en flux tendus, absence ou insuffisance de reconnaissance, restructurations permanentes conduisant à des pertes de repères, flexibilité, néostakhanovisme comme norme de productivité, augmentation des accidents du travail et des maladies professionnelles éclatement des statuts, développement de l’insécurité sociale professionnelle...

Depuis les années 90, tous les travaux effectués sur le sujet le montre, la tendance est générale et inquiétante : les troubles musculo-squelettiques augmentent, tout comme le nombre de travailleurs exposés à des produits cancérigènes ou au bruit, les emplois imposant la répétition d’un même geste ou encore les emplois de manutention. Plus généralement, le malaise au travail s’accroît du fait des nouvelles « normes » du travail. La santé des salarié(e)s, physique et morale, est au centre de la question du travail et de l’emploi.

Pour l’Union syndicale Solidaires, l’amélioration des conditions de travail est indissociable de la question de l’emploi, de la lutte contre le chômage et des politiques sociales. Les politiques de l’emploi doivent plus que jamais intégrer la dimension « conditions de vie au travail » sous ses diverses formes pour que le salarié cesse enfin d’être traité en pion taillable et corvéable à merci.