En grève le 2 avril pour la défense de l’Ecole publique ! Contre le choc des savoirs, la mobilisation continue !
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En grève le 2 avril – manifestation STRASBOURG - Place Kléber - 10H30
L’intersyndicale CGT Educ’action - SNES-FSU - SNEP-FSU – SNFOLC -SUD éducation du Bas-Rhin fait le constat que la colère des personnels contre les réformes de l’Education Nationale, dont celle du « choc des savoirs » ne faiblit pas. Après la grève majoritaire du 1er février et les mobilisations à l’initiative des personnels avant les congés d’hiver, de nombreux collègues du 2nd degré se sont à nouveau mobilisés lors de la grève de la fonction publique le 19 mars.
Le passage en force du premier ministre Attal est une énième marque de mépris en direction des collègues qui devront participer à la mise en place d’une école du tri social qui renforcerait les inégalités, comme le dénoncent tous les spécialistes de l’éducation et de la pédagogie. Surtout, le « choc des savoirs » intervient dans le contexte de la mise en place de l’uniforme, du SNU, et des attaques contre le lycée professionnel. Il est dès lors impératif pour les agents du service public de défendre une École de la réussite pour tous et toutes, contre la politique autoritaire du gouvernement.
Par ailleurs, cette réforme est une véritable attaque contre la liberté pédagogique. Dans le premier degré, on utiliserait des manuels qui labelliseraient les « bonnes » méthodes préconisées par le gouvernement et on constituerait les groupes de niveau pour l’entrée en 6e. Dans les collèges, les enseignements de mathématiques et de français seraient organisés en groupes de niveau/besoin. Les groupes constitués des élèves les plus fragiles seraient cantonnés à des activités répétitives et peu stimulantes. Cela dégradera les conditions de travail en forçant les collègues à avancer au même rythme, avec les mêmes programmations et les mêmes évaluations standardisées, alors qu’aucun temps de concertation n’est prévu par les textes. La mise en place de ces groupes est donc une usine à gaz qui, en plus, bloquerait les emplois du temps et augmenterait le temps de présence dans les établissements, alors qu’aucune véritable revalorisation de nos traitement n’est envisagée.
Cette réforme créerait du désespoir chez les élèves « assignés à la médiocrité » et chez les personnels à qui on ne manquera pas de faire porter le poids de l’échec d’une politique qu’ils combattent pourtant ; elle abîmerait d’autant plus le lien entre les familles et l’école.
Face à ces attaques du gouvernement contre l’École publique, l’intersyndicale CGT Educ’action - SNES-FSU - SNEP-FSU – SNFOLC -SUD éducation appelle les collègues :
- à signer et faire signer la pétition contre le choc des savoirs : https://www.mapetition.org/non-choc... ;
- à se réunir partout en heure d’information syndicale et en AG pour continuer à convaincre et à s’organiser, à l’image de la mobilisation d’ampleur initiée dans le 93 ;
- à informer les parents d’élèves sur les conséquences du « choc des savoirs » dans le parcours de leurs enfants.
Elle soutiendra toutes les actions décidées localement par les collègues. Elle se tient à disposition des collègues pour animer ces réunions. Elle rappelle que des préavis de grève sont posés pour couvrir les actions des personnels.
Elle appelle dès maintenant les collègues à participer massivement à la grève nationale du 2 avril et à construire les conditions d’une grève reconductible.