TOUS ENSEMBLE OU CHACUN DANS SON COIN ?

dimanche 27 mars 2011
par  julien
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Disons le clairement : la journée du samedi 19 mars n’a été un franc succès ni à Mulhouse, dans sa version mortuaire, ni à Strasbourg, dans sa version festive. SUD Éducation Alsace s’y était joint, espérant que des collègues en lutte pourraient s’en emparer. Mais il était difficile de mobiliser sans perspective de lutte crédible. Notre fédération a d’ailleurs interpellé les autres fédérations à ce sujet.

Et pourtant... Partout dans l’académie de Strasbourg, des collègues, écœurés par la présentation de DHG inacceptables dans le secondaire, se mobilisent à l’échelle de leurs établissement ou en tentant de se coordonner. C’est ainsi que le jeudi 17 mars, cinq établissements se sont mis massivement en grève et d’autres les ont rejoint à une audience au rectorat. Ce mouvement a été soutenu dès le départ par le SNEETA-FO, le SN-FO-LC et SUD Éducation qui se sont adressés à toutes les autres organisations en vue de relayer et d’amplifier ce mouvement. L’UNSA s’y est joint tardivement, la FSU a refusé de le faire et le SGEN-CFDT et la CGT n’ont jamais daigné répondre à cet appel intersyndical.

Nous nous étonnons de cette ambiance peu unitaire alors même que des collègues se mobilisent à la base. Il nous semble que c’est pourtant la raison d’être d’une organisation syndicale que d’appuyer les revendications collectives de nos collègues. En l’absence de soutien aux luttes en cours, on peut même se demander si un calendrier de mobilisation décidé d’en haut n’a pas un effet démobilisateur : avant de se crisper sur une date préétablie ne vaudrait-il pas mieux se concentrer sur la construction d’une mobilisation sur le terrain et la coordination des luttes en cours ?

Dans cette perspective, le SNEETA-FO, le SN-FO-LC et SUD Éducation Alsace ont appelé à une assemblée départementale des établissements en lutte le jeudi 24 mars. Seulement six établissements y étaient représentés : ils ont convenu que l’effort de coordination des luttes reste à faire en Alsace.

Un nombre considérable d’établissements ont mené des actions locales : seule la multiplication et la coordination de ce genre d’initiative peut permettre d’envisager une lutte dont la perspective est de gagner. Face à un gouvernement prêt à tout pour défendre et renforcer sa politique au service du Medef et des marchés financiers et dont les seuls objectifs sont d’ouvrir des marchés juteux aux milieux d’affaires, d’enrichir quelques proches du pouvoir, de maintenir une pression maximale sur les salaires, de casser les positions statutaires et d’ accroître la précarité, nous nous devons de réagir de la façon la plus déterminée et la plus unitaire possible. Il est plus que temps de poser avec force les questions de la justice sociale de la répartition des richesses ou encore des services publics face à des élites politiques qui préfèrent s’écharper dans un débat sur l’Islam et la laïcité. Dans ces conditions, il est illusoire d’attendre une hypothétique alternance politique et seule une mobilisation massive organisée à la base pourra faire aboutir nos revendications.

C’est pourquoi SUD Éducation Alsace a adressé, conjointement avec le SNEETA-FO et le SN-FO-LC, une lettre ouverte aux syndicats alsaciens de l’éducation pour les inviter à soutenir les luttes dans le cadre d’une intersyndicale. C’est également pourquoi nous encourageons les établissements mobilisés à se coordonner entre eux et à nous contacter pour construire ensemble une mobilisation qui permette de gagner.

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Communiqué suites des 17 et 19 mars

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