ATOSS : les primes au mérite contre des suppressions de postes !?!?

lundi 1er décembre 2008
par  sudeducationalsace
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Qui aurait pu croire un jour, qu’une organisation syndicale signerait un accord mettant en place la prime au mérite... contre des suppressions de postes ? Et bien le 9 octobre le Ministère de l’Education Nationale signait un accord salarial avec le syndicat A&I-UNSA Education. « Soucieux de rénover le dialogue social » les deux parties entérine une augmentation de la PFR (Prime de Fonction et de Résultat) en échange de 1700 suppressions de postes sur 3 ans !

La PFR doit à terme remplacer l’IAT (Indemnité d’Administration et de Technicité) et l’IFTS (Indemnité Forfaitaire de Travaux Supplémentaires), le système d’indemnité actuel des personnels administratifs. La PFR est un système indemnitaires qui se décompose en 2 parts cumulables : la part liées aux Fonctions et la part liée aux Résultats.
Chaque part est modulable de 0 à 6, modulation définie selon des critères de poste, en fonction des chefs de service.

Cet accord est une quadruple arnaque pour les personnels administratifs !

1- en signant cet accord, A&I UNSA entérine la mise en place progressive de la politique gouvernementale de rémunération au mérite des fonctionnaires au sein de l’Education Nationale. La part liée au résultat « reconnaissant ainsi la qualité de l’engagement des personnels administratifs dans le fonctionnement et la performance des services et des établissements »... mettra les personnels en concurrence ! Il y avait déjà la notation-évaluation, il y aura désormais aussi la prime de résultat !

2- « le taux de primes ministériel sera progressivement porté au taux moyen interministériel » à l’échéance 2011. Non seulement le ministère reconnaît que dans l’Education Nationale le taux de primes est plus faible que dans les autres ministères, mais en plus il va mettre 3 ans à régulariser cette situation qui continuera d’ici là à peser sur les personnels administratifs et leur rémunération.

3- les primes sont calculées en fonction de la rémunération des personnels. Donc les hauts revenus (catégories A) vont voir leur primes mieux réévaluées que les plus bas salaires (catégories C). Quand le gouvernement concède 0,3 % d’augmentation du point d’indice, l’augmentation en pourcentage favorise les plus hauts salaires. Pour les primes et indemnités ce sera pareil.

4- pour finir le plus scandaleux dans cet accord : en échange de ce « rattrapage » indemnitaire, le gouvernement propose le non renouvellement sur 3 ans de 1700 postes : 500 en 2009, 600 en 2010 et 600 en 2011. C’est inacceptable et totalement ahurissant qu’une organisation syndicale puisse entériner 1700 suppressions de postes en échange d’un rattrapage salarial ! Les personnels qui travaillent déjà dans des conditions de surcharge de travail liées à l’augmentation des tâches, aux suppressions de postes des années précédentes vont subir de plein fouet ces nouvelles suppressions de postes.

SUD Education s’est toujours opposé aux primes et indemnités en demandant leur intégration dans la rémunération de base des personnels. De cette manière, plus de modulation des primes et indemnités en fonction du mérite, du bon vouloir d’un chef de service, d’établissement. En supprimant les primes et indemnités, il n’y a plus d’enveloppes globalisées avec lesquelles ont peu en douce indemniser un peu plus telle ou telle personne.

SUD Education revendique, pour l’ensemble des personnels de l’Education Nationale, une augmentation immédiate de 300 euros de nos rémunérations ! Ainsi tout le monde bénéficierait de la même augmentation de salaire.

SUD Education dénonce cet accord instaurant la prime au mérite et entérinant 1700 suppressions de postes !


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