SUD éducation Alsace fait parti du Collectif Education 67 qui regroupe des Associations de Parents d’Elèves des écoles du Bas-Rhin (et de nombreuses associations de parents indépendantes) et des Organisations Syndicales du Bas-Rhin. Ce dernier lance une nouvelle action concernant les non-remplacements dans le premier degré afin d’alerter sur le manque de personnels.

Pour cela, le collectif met à disposition des équipes pédagogiques et des parents d’élèves un outils simple pour faire remonter l’information (courrier, RSST...).

Pour signaler une absence non-remplacées c’est ici.

Le premier degré souffre d’une crise de recrutement depuis longtemps à cause notamment des bas salaires et de la remise en cause de la liberté pédagogique. Celle-ci s’est récemment aggravée avec les conséquences de la réforme de la formation qui place désormais le concours en M2. Par ailleurs, les conditions de travail difficiles, en particulier dans ces académies, sont également dénoncées depuis longtemps. Elles n’ont cessé de se dégrader dans la dernière décennie (RGPP en 2010, réforme de l’éducation prioritaire, disparition des Rased, précarisation du métier dans ces zones car plus de contractuel·les qu’ailleurs). Comme souvent, le ministère a mal anticipé les effectifs d’élèves et les besoins réels de celles·ceux-ci.

Le premier degré a également connu des réformes à moyens constants qui ont prolongé le manque de ressources humaines : dédoublement des classes GS, CP, CE1 en REP et REP+, gel ou disparition des postes RASED, besoins criants sur postes en ASH (Ulis, EMS…), disparition des brigades de remplacement de formation continue, gels de postes en ASH (maitres·ses G, psys scolaires, postes en hôpitaux non pourvus…).

Ainsi 800 postes ont été supprimés dans le 1^er degré pour la rentrée 2023 à l’échelle nationale dont 43 dans l’académie de Strasbourg. Et ce ne sont pas les concours exceptionnels et supplémentaires qui mettront fin à la situation ! Plutôt que d’augmenter le nombre de postes au CRPE et d’améliorer les conditions de travail permettant d’attirer plus de candidat-es, le ministère préfère en passer par une logique ridicule !

Les revendications de SUD éducation :

• Un plan d’urgence pour l’éducation pour améliorer les conditions de travail et ainsi renforcer l’attractivité du métier
• Augmentation du nombre de postes aux concours d’enseignement
• Titularisation sans conditions pour les contractuel·les
• Retour à un concours de recrutement à Bac+3
• Meilleure reconnaissance des expériences professionnelles pour les concours de l’enseignement professionnel
• Un vrai plan de formation des futur·es enseignant·es sur 3 ans avec 2 années en tant que fonctionnaire stagiaire (validation d’un Master) puis une 3^e année en tant qu’enseignant-e titulaire
• Une formation sur 3 ans qui permette : des stages d’observation intercatégoriels dans le premier et le second degré, à l’international, dans différents types de structures (notamment des établissements spécialisés), puis, de manière progressive, des stages en responsabilité (⅔ du temps en responsabilité de classe à partir de la 3^e année de formation).