Réuni en assemblée générale le 30-11-2022, nous constatons que la situation dans les services continue de se dégrader malgré les multiples alertes de ces derniers mois et que l’écoute qui nous avait été promise n’a eu que très peu d’effets.

Nos collègues non-titulaires sont en première ligne de cette politique de destruction progressive et systématique du service public de l’éducation. Nous dénoncions déjà il y a quelques mois le recours abusif au statut de la vacation pour pallier au manque de personnels. Si la direction nous avait alors affirmé porter une attention particulière à ce problème, force est de constater que la pratique persiste. Depuis plusieurs années, il est également devenu courant qu’elles signent leur contrat plusieurs semaines après leur prise de fonction, engendrant des retards parfois dramatiques dans le versement des traitements. Elles se voient contraint d’accepter la précarisation de leur condition dictée par l’administration.

La crise du recrutement à l’éducation nationale touche également les personnels administratifs. A chaque rentrée, des postes vacants restent non-pourvus. Les personnels en arrêts ou absents sont rarement remplacées même lorsque les besoins sont signalés plusieurs mois à l’avance. Lorsqu’un remplacement est effectif, aucun tuilage n’est prévu. Les collègues présentes se répartissent donc la charge de travail et forment les nouvelles arrivantes dans l’urgence.

Cette situation s’explique également par l’autoritarisme de l’institution qui rejette de façon systématique l’expertise des personnels, leur refuse toute participation à l’organisation du travail et les places devant le fait accompli. Les réorganisations autoritaires de services, sans consultations des agentes, en sont un exemple.

Face à cette situation, les personnels de différents services (DEC, DPE, DSI…) se sont mobilisées et ont fait connaître leurs revendications, à plusieurs reprises. Pour nous répondre, la direction a multiplié les mesures dilatoires (entrevue avec des délégations de personnels, visite de l’ISST et de la médecine de prévention…) sans effets réels sur nos conditions de travail. Ainsi, les préconisations de l’inspecteur santé et sécurité au travail suite à sa visite de la Division des Examens et Concours ont été largement ignorées.

Dernière mesure en date : la mise en place d’ « audits de médiation ». Confiés à une entreprise privée, dans une relative opacité pour les personnels et alors qu’on nous oppose toujours le manque de moyens budgétaires pour obtenir des postes supplémentaires, cette démarche vise à réduire un conflit social à des « tensions relationnelles entre salariés ».

Pour nous, c’est la direction qui travaille activement à la destruction de nos cadres et de nos collectifs de travail.

Nous revendiquons :

• Des moyens en personnels pour mener à bien nos missions de service public
• La titularisation sans condition des contractuels qui le souhaitent et la fin des recrutements sous le statut de la vacation
• La reconnaissance officielle des heures supplémentaires (payées ou récupérées) de façon uniforme pour tous les services
• Une véritable politique d’accueil et de tutorat pour les nouveaux arrivants avec des moyens pour les tutrices
• Une véritable politique de formation pour tous les personnels en rapport avec leurs attentes
• L’arrêt des pratiques managériales toxiques et le respect des personnels dans le cadre de leurs missions
• Le respect de nos droits et statuts (droit effectif et non-imposé à la mobilité ; respect du plafond des heures supplémentaires…)
• Le remboursement intégral des frais de déplacement des personnels dans le cadre de leurs missions.

Nous appelons d’ores et déjà tous les personnels à s’organiser pour faire valoir leurs droits et à nous rejoindre lors de la prochaine assemblée générale des personnels mobilisés qui se déroulera le 9 janvier 2023.