Réforme du lycée : des annonces qui ne contentent personne...

Les annonces faites par le Ministère sont totalement déconnectées des demandes des personnels
jeudi 6 octobre 2022
par  sudeducationalsace
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MAJ 06/10/2022 :
Les demandes portées par les associations de spécialistes et par de nombreux enseignants n’ont pas été entendues par le ministère.

La décision prise consiste à maintenir les épreuves des enseignements de spécialité à la fin du mois de mars (du 20 au 22/03/2023) contre l’avis d’une grande majorité d’enseignants pour qui se calendrier n’a pas de sens d’un point de vue pédagogique :d’une part, les élèves voient leur temps de préparation à l’examen amputé et d’autre part, elle induit chez eux une démotivation pour la suite de l’année.

Pire, le ministère a décidé de changer les « règles du jeu » en cours de route, comme c’est le cas depuis 3 ans :ainsi, il a été demandé aux corps d’inspection d’« alléger » les programmes, faisant fi du fait que la rentrée avait eu lieu depuis un mois. Plus loin, d’une matière à l’autre, les allègements semblent disparates, renforçant encore les inégalités qui découlent de la réforme. Au final, cela conduit nécessairement à une rupture d’égalité entre candidats.

https://www.education.gouv.fr/au-bo...

Ces manières de faire ne sont pas acceptables. Elles montrent, une fois encore, que la réforme du lycée n’a pour objet que d’être un marche-pied pour Parcoursup et la sélection qui en découle dans l’enseignement supérieur ;de même, elles permettent de rappeler qu’enseignants et élèves ne sont jamais consultés alors que ce sont eux qui sont frontalement confrontés aux conséquences de ces changements.

ARTICLE D’ORGINE DU 22/09/2022
Malgré des demandes réitérées des associations de professeurs spécialistes depuis la fin de l’année scolaire dernière, le calendrier des épreuves écrites de spécialité du baccalauréat a été confirmé, celles-ci étant prévues à la fin du mois de mars (à savoir les 20, 21 et 22) ;il en va de même pour les programmes, alors que des allègements avaient été demandés.
https://conferenceassociations.blog...

Au-delà de l’aberration que cela constitue d’un point de vue pédagogique, cette manière de faire impose aux élèves comme aux enseignants des conditions d’apprentissage et de travail délétères. La seule justification avancée par le Ministère est la nécessité de faire apparaître dans Parcoursup les notes des écrits de spécialité, alors même que ces dernières, obtenues dans des conditions tronquées et inégales (puisque 2 jeux de sujets sont proposés aux élèves, ces derniers ne composant donc pas tous sur les mêmes parties du programme), n’ont au final que peu de signification.

Il aura fallu attendre le 22/09 pour voir le Ministre, dans une lettre aux élèves de terminale, annoncer un potentiel allègement des programmes, parlant d’un « programme resserré » mais sans en définir les contours exacts. Il apparaît aberrant que le ministère ait réagit aussi tardivement, si tant est qu’on puisse parler de réaction :les enseignants ont déjà pensé et mis en œuvre leur programmation et faire des annonces dans ces conditions ne peut que nier le travail qui est le leur (et le stress qui est celui des élèves).

La réforme du baccalauréat et plus largement du lycée doit être revue de fond en comble. Elle n’a qu’une seule vertu :permettre au ministère de faire des économies sur le dos des élèves et des enseignants.


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