Face à l’extrême droite et ses idées, unité syndicale !
par
popularité : 0%
Le vendredi 25 février, un groupe d’une quinzaine de militants d’extrême-droite attaquait une table ronde à la Maison des syndicats à Strasbourg dont le thème portait sur le danger fasciste en France en 2022. Parce que les idées fascistes se sont largement diffusées dans l’espace public, des militants n’hésitent plus à attaquer des locaux syndicaux partout en France.
Cette montée de l’extrême-droite est très largement favorisée par les médias que possèdent quelques milliardaires engagés dans un « combat de civilisation ». Le danger fasciste est aujourd’hui bien réel. Les thèmes de prédilection de l’extrême droite (immigration, islam et insécurité) se sont imposés dans le débat public et ne font que banaliser ces idées nauséabondes. La progression de ces idées s’accompagne d’un tournant autoritaire de la part du gouvernement : la gestion antidémocratique de la crise sanitaire, la chasse aux islamo-gauchistes dans les universités, pouvoirs policiers renforcés, durcissement des conditions d’asile pour les exilé•es et des conditions d’accueil pour les étudiant•es étranger•es,… la liste est longue.
Contrairement à ce qu’elle laisse régulièrement entendre, l’extrême-droite n’a pas vocation à défendre les travailleur•se•s. Sa proximité avec le Medef et les grands patrons est incontestable et quelques annonces laissent entrevoir encore plus de liberté pour ces derniers. Loin de rechercher la baisse du temps de travail et les hausses de salaires, elle promet de faire travailler plus contre moins de protection sociale. Elle recycle toujours les mêmes recettes libérales et réactionnaires contre les travailleur•se•s et les privé•es d’emploi. Alors qu’elle est fondamentalement viriliste, machiste et sexiste, l’extrême-droite prétend aujourd’hui défendre les droits des femmes. A Strasbourg, certains groupes militants tentent régulièrement de recouvrir les murs de la villes de leurs affiches nauséabondes visant à faire des réfugiés la cause première des violences faites aux femmes. Cette récupération sert avant tout à nier le patriarcat comme oppression systémique et à cacher l’opposition historique de l’extrême-droite à l’IVG et à la PMA pour toutes et tous. Tout comme son fémonationalisme, son homonationalisme a pour but de faire peser le poids de l’homophobie sur les personnes racisées. Son racisme assumé et décomplexé n’est plus à démontrer pour personne.
L’extrême-droite est l’ennemie de tou•te•s les travailleur•se•s et promet d’amplifier les discriminations à l’égard des femmes, des LGBTQIA+, des personnes racisées, privées d’emplois ou en situation de handicap. C’est pourquoi nos organisations syndicales réaffirment leur opposition à l’extrême-droite et à ses idées nauséabondes et lui opposent nos projets de transformation sociale basés sur l’égalité et la solidarité. Elles appellent leurs adhérent•es et militant•es à engager le débat sur leur lieu de travail pour combattre ces idées et défendre les projets de société émancipatrice portées par nos organisations.
CGT – CNT – FSU et Solidaires Alsace appellent enfin à participer à la manifestation unitaire à l’initiative du collectif antifasciste 67 dont elles sont membres et à y former un cortège intersyndical.
