Enseignantes contractuelles à tiers-temps alternantes : une nouvelle étape dans la disparition de la formation des professeures

Communiqué de la fédération Sud éducation
mercredi 16 février 2022
par  sudeducationalsace
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Depuis la rentrée et en application des dernières réformes concernant l’entrée dans le métier d’enseignante, il existe des contractuelles “tiers-temps alternant”, c’est-à-dire des étudiantes en deuxième année de Master (M2), n’ayant validé ni le diplôme ni le concours, à qui des missions d’enseignement en établissement sont confiées, y compris devant élèves.

Ce dispositif est au départ présenté sous la forme d’une immersion progressive dans le métier. En effet, les étudiantes contractuelles “tiers-temps alternant” effectuent un tiers-temps de service en responsabilité en établissement ou école encadré par une tuteur/tutrice. Les deux autres tiers du temps, ils et elles sont en formation pour préparer leur concours.

Comme souvent dans les dispositifs ministériels, la forme peut paraître positive et intéressante, en matière de formation. Mais ici comme pour toutes les dernières réformes, il ne s’agit ni plus ni moins que de faire assurer des missions d’enseignement à moindre coût ; les étudiantes étant tout juste indemnisées, c’est-à-dire rémunérées à tiers temps.

En effet, pendant cinq semaines, ces collègues “tiers-temps alternantes”, se retrouvent en charge complète d’une classe, dans une école au sein de laquelle ne se trouve même pas forcément leur tuteur ou tutrice. Il s’agit donc bien d’un cas de remplacement longue durée, assuré par des collègues contractuelles qui ne bénéficient même pas d’un salaire décent ni d’une formation suffisante, utilisées comme moyen d’enseignement afin de combler des absences et autres heures de cours qui ne peuvent plus être assurées par des fonctionnaires, conséquence de la Loi de Transformation de la Fonction Publique.

SUD éducation dénonce fermement ces procédés qui mettent en péril l’ensemble du service public d’éducation. Un⋅e enseignante doit être un⋅e fonctionnaire dûment formé⋅e, et pendant cette période, disposer du statut de fonctionnaire-stagiaire. Il n’y a qu’à ces conditions que la mission de service public de formation des futures citoyennes est garantie.

SUD éducation continue à cet égard de revendiquer l’abandon de la réforme en cours de la formation des enseignantes.


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