Fontanel : la fabrique de la répression

Communiqué intersyndical
samedi 1er février 2020
par  sudeducationalsace
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Lors des vœux du candidat LREM à Strasbourg, Alain Fontanel 2020, des militant.e.s non-violents, qui ont scandé des slogans contre la réforme des retraites, ont été évacués brutalement de la salle par des vigiles d’une société privée et trois personnes ont été arrêtés par les forces de l’ordre. Les vigiles qui se sont rendus coupables d’agressions n’ont par contre pas été inquiétés.

L’intersyndicale CGT-FSU-Solidaires-CNT condamne avec fermeté ces violences et ces arrestations arbitraires. Ces faits confirment la dérive autoritaire d’un pouvoir acculé qui matraque, mutile, criminalise les militants du mouvement social et réduit les libertés (dérives dénoncées par le défenseur des droits).

Les spins doctor de la LREM ne manqueront pas de dénoncer les agissements de manifestants violents et d’appeler au respect de la démocratie et de la République. Mais le marketing politique ne résiste pas aux faits. Comment oser invoquer la démocratie quand la majorité LREM si prompte à réprimer une mobilisation contre la réforme des retraites soutenue par la majorité de la population, cède aux lobbys de l’agriculture productiviste et renonce à l’interdiction du glyphosate ?

Comment invoquer la liberté et la République quand la loi anticasseurs limite le droit de manifester et que le nombre de blessés et de mutilés explose ? Si Macron et Fontanel incarnent une République, c’est celle de l’ordre, héritière des lois scélérates et d’un Clémenceau qui envoyait l’armée tirer sur les ouvriers en grève et les soldats qui se sont mutinés lors de la Première Guerre mondiale. Nos organisations, héritières des luttes ouvrières, des combats antifascistes (de la résistance) et anticoloniaux ne cesseront de combattre pour les droits collectifs et pour une société solidaire en dépit des tentatives d’intimidation, des violences et des manipulations (à l’image de l’étude d’impact de la réforme des retraites, volontairement faussée).

Elles restent déterminées à poursuivre le mouvement pour l’abandon de la retraite à points et appellent à une nouvelle journée de grève et de manifestation le jeudi 6 février (départ du défilé à 14 heures place de la Bourse).

L’intersyndicale CGT-FSU-Solidaires-CNT du Bas Rhin


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