Dans notre académie, plusieurs collègues du premier degré se sont vu refuser leur droit de faire grève malgré leurs déclarations d’intention déposées dans les temps. Le rectorat de Strasbourg justifie son refus de reconnaître le droit de grève pour les personnels du premier degré par l’absence de négociations préalables. Pourtant la fédération Sud Éducation a adressé une demande de négociation préalable au ministère qui n’a jamais répondu.

Dans le second degré, le préavis de grève spécifique déposé par la fédération Sud Éducation permet aux collègues quelque soit leur statut de faire grève sans se déclarer préalablement auprès de leur hiérarchie. Nous avons été averti de multiples pressions émanant des chef•fe•s d’établissement. Toute pression incitant à ne pas faire grève constitue une entrave au droit syndical.

Ces atteintes s’inscrivent dans un contexte général de pressions contre toute forme de contestation à L’École et préfigure déjà l’application de l’article 1 de la loi dite « École de la confiance » permettant de museler les personnels. Les autorités auraient-elles peur de la contestation qui s’annonce ?

Sud Éducation Alsace appelle les personnels à réagir et à se porter massivement gréviste le 15 et le 19 mars et à rejoindre les manifestations :

• Vendredi 15 mars à 13h00 à la place Kléber
• Mardi 19 mars : rassemblement et assemblée générale des lycées en lutte devant le rectorat à 12h et manifestations interprofessionnelles : à 10h à Haguenau au quai des pêcheurs puis à 14h à la place Kléber à Strasbourg.

SUD Éducation Alsace, le 14 mars 2019

Mise à jour, 14 mars, 20h30 :
La réponse du rectorat à 20h confirme que « Les enseignants qui décideront de se joindre à votre mouvement seront en situation régulière. »... alors que ces mêmes enseignant.e.s ont été obligé.e.s d’annoncer 4 heures auparavant aux parents d’élèves qu’ils ne pourraient pas faire grève.