Egalité hommes-femmes : Pour un 8 mars de lutte et de grève
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La fédération SUD Education appelle à un 8 mars de lutte contre les discriminations sexistes !
Manifestations Vendredi 8 mars 2019 :
15h40 place Kléber à Strasbourg
14h Place Franklin à Mulhouse
Tract de la fédération SUD éducation
Pour un 8 mars de lutte et de grève des femmes !
Pourquoi le 8 mars ?
Le 8 mars est la journée internationale de lutte des femmes depuis 1910. En 2019, la lutte contre les inégalités hommes-femmes et pour les droits des femmes est toujours nécessaire. Les violences sexistes et sexuelles, les stéréotypes de genre, les inégalités professionnelles sont toujours à combattre concernent toute la société, tous les milieux et tous les âges.
À l’heure actuelle, en France, une femme est assassinée tous les deux jours et demi par son conjoint ou partenaire, 80% des tâches domestiques sont effectuées par des femmes, les différences de salaires entre hommes et femmes sont telles qu’à partir de 15h40, les femmes travaillent gratuitement. Nous dénonçons la féminisation de la pauvreté.
Nous sommes toutes concernées par ces discriminations et ces violences. Et si le 8 mars est la journée de lutte DES femmes, c’est que nos identités sont multiples, et nos vécus singuliers, parfois faits de discriminations croisées pour les femmes racisées, lesbiennes, trans. Et si le 8 mars est la journée de lutte des femmes, c’est que nous portons ensemble le combat contre toutes ces oppressions.
Pourquoi dans l’Éducation nationale ?
A l’école aussi, les discriminations sexistes sont importantes.
Dans l’Education Nationale, à corps-grade égal, les femmes gagnent 14% de moins que les hommes. 14% d’entre-elles sont à temps partiel contre 5% des hommes, essentiellement pour des raisons familiales et de double journée de travail. Cela a des effets sur l’évolution de carrière, sur la rémunération, sur le calcul de la retraite… La volonté du gouvernement de pouvoir imposer une deuxième heure supplémentaire dans le second degré aggravera les inégalités de salaires, puisque les femmes, plus souvent à temps partiel, seront exclues du dispositif HSA. SUD éducation revendique l’abandon de ce projet et des créations de postes à hauteur des besoins.
Bien que 80% des professeur-e-s des écoles soient des femmes, un homme sur 5 est directeur d’école, contre une femme sur 8. De la même manière, les femmes sont majoritaires chez les agent-e-s techniques salarié-e-s par les collectivités territoriales, mais ce sont souvent des hommes qui sont nommés agent-chef par la direction.
Pourquoi une grève des femmes ?
LE MONDE NE PEUT PAS FONCTIONNER SANS MOI !
Parce que je suis une femme, je suis :
• moins payée et dévalorisée
• précarisée et partiellisée
• plafonnée ou collée au plancher
• retraitée pauvre
• blaguée, violentée, harcelée, agressée, assassinée
• abonnée aux torchons, aux lessives
• cantonnée aux soins des petit es et des ancien ne s
• dévalorisée et réduite aux « etc. »…
• stigmatisée
• achetée et vendue
• « publicitée »
• coiffée plus chère
ALORS LE 8 MARS JE SUIS EN GRÈVE !
Nous en avons assez de ce système qui nous infériorise et nous invisibilise. Ensemble nous le combattons. Ensemble, nous sommes fortes et nous sommes fières !
C’est parce qu’elles se sont mobilisées que les femmes ont obtenu des droits ! Et c’est pour une égalité réelle dans tous les aspects de la vie que nous luttons !
SUD éducation revendique :
- une formation des personnels à des pédagogies antisexistes et à l’éducation aux sexualités ;
- l’égalité salariale entre les hommes et les femmes et la réduction du temps de travail pour permettre l’articulation vie privée/vie publique ;
- une réelle prévention des paroles/actes/agressions sexistes et LGBTQIphobes au travail et des mesures lorsqu’ils ont lieu.
Les hommes en lutte pour les droits des femmes
Le 8 mars est l’occasion pour les hommes de montrer leur solidarité avec les femmes et leur soutien par la mobilisation : la grève, la participation aux manifestations, la prise en charge des tâches domestiques habituellement effectuées par les femmes qu’ils côtoient… Les femmes sont les premières concernées par ces inégalités, il est donc logique que cette journée soit l’expression d’une prise en charge collective de la lutte par les femmes elles-mêmes.
Quand les femmes luttent pour défendre leurs droits, la société toute entière en bénéficie : aménagement des conditions de travail, partage du temps de travail, proximité familiale, libre choix des filières par les étudiant-e-s sans discrimination de genre, d’origine sociale ou raciale...
Le 8 mars est une journée internationale de convergence de toutes nos luttes, celles des femmes d’ici et d’ailleurs.
La fédération Sud éducation soutient les nombreuses initiatives qui auront lieu sur tout le territoire : manifestations, rassemblements, assemblées générales, dont certaines pourront être en non mixité choisie.
SUD éducation dépose un préavis spécifique pour le 8 mars couvrant l’ensemble des personnels, de la maternelle à l’Université.
Le site de l’union syndicale Solidaires : https://solidaires.org/8-mars-greve-des-femmes
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