Il faut combattre la précarité, pas la généraliser !

mardi 2 octobre 2018
par  sudeducationalsace
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Le gouvernement a annoncé dans le cadre de CAP 2022 (Comité Action Publique) la montée en puissance de la contractualisation dans la Fonction Publique.
Dans l’Éducation Nationale, 1 personnel sur 4, soit 300.000 personnels, travaillent déjà de manière contractuelle. La multiplication des contrats (malgré les prétendus plans de résorption de la précarité) et les attaques envers le statut de fonctionnaire ont déjà largement dégradé les conditions de travail de tous les personnels.

SUD éducation défend les droits des non-titulaires, œuvre à l’obtention de nouveaux droits alignés sur ceux des titulaires en vue d’instituer un statut unique pour tous les personnels. Même travail, même statut !

Nous revendiquons :

1- La titularisation de tous les personnels précaires sans condition de concours ni de nationalité.

Les enseignant-e-s non-titulaires font déjà le même métier que leurs collègues, rien ne justifie qu’ils et elles n’aient pas les mêmes droits.
De même, la condition de nationalité permet la relégation d’une partie des travailleur-euse-s à un statut moins protecteur en raison de leur nationalité : la Fédération Sud Éducation s’oppose à cette discrimination qui vise principalement à précariser les personnels originaires de pays hors UE.

2- L’arrêt du recrutement de personnels non-titulaires

Le gouvernement baisse le nombre de postes aux concours de l’enseignement afin de remplacer progressivement les fonctionnaires par des personnels contractuels, plus précaires et bénéficiant de moins de droits (comme cela a déjà été fait depuis plus de 20 ans à la Poste et à France Telecom, puis plus récemment à la SNCF). La précarité d’une partie des personnels permet le nivellement des droits de tous et toutes par le bas.

En attendant de gagner sur ces revendications qui sont primordiales, nous revendiquons de nouveaux droits pour les personnels non-titulaires, afin de combler les écarts qui existent entre les droits des non-titulaires et ceux des personnels titulaires :

3- L’égalité salariale :

Les salaires des personnels non-titulaires varient selon les académies. Nous revendiquons des salaires calqués sur ceux des titulaires.

4- L’accès aux mêmes primes, indemnités et pondérations que les titulaires qu’importe la durée du contrat :

Selon les académies, les personnels non-titulaires n’ont quasiment pas droit aux frais de route hors transports en commun, ni à la pondération pour affectation multiple (alors que c’est une obligation légale !). Les AED ou AESH n’ont pas le droit à la prime Rep !

5- Des moyens pour une véritable formation :

L’administration envoie les personnels non-titulaires devant les élèves sans leur avoir fourni une véritable formation. SUD éducation revendique une formation rémunérée et adaptée aux besoins des personnels non-titulaires.

6- Le droit à la représentation syndicale dans les affectations :

Les enseignant-e-s non-titulaires élisent leur représentant-e-s pour la CCP (Commission Consultative Paritaire), cette commission peut être consultée au moment des affectations ou des procédures disciplinaires, mais elle reste consultative, lorsqu’elle est réunie. En bref, c’est toujours l’arbitraire qui règne dans de nombreuses académies !
SUD éducation revendique de véritables commissions paritaires qui permettraient d’assurer aux non-titulaires d’être affecté-e-s de manière plus transparente sous le contrôle des syndicats élus.

7- L’étude en CCP de tous les cas de non-renouvellements :

Le non-renouvellement des contrats s’opère dans l’opacité la plus totale au bon vouloir des chefs d’établissement et des rectorats, qui peuvent se débarrasser de certaines personnes sans même avoir à le justifier. Les précaires, comme les titulaires, devraient avoir droit à une défense paritaire face à l’arbitraire de l’institution.

8- La généralisation des contrats de 3 ans pour tous les personnels qui le souhaitent :

La loi encourage le recrutement des personnels non-titulaires avec des contrats de 3 ans. Néanmoins, les académies préfèrent faire signer des contrats d’un an au mépris des conditions de vie et de travail des personnels.

9- La fin des temps partiels imposés :

Exiger le recrutement des personnels à temps plein, c’est lutter pour de meilleurs salaires et de meilleures retraites. SUD éducation revendique la diminution du temps de travail pour tous les personnels, titulaires ou non.


Entre le 29 novembre et le 6 décembre, les personnels non-titulaires voteront pour choisir leurs représentant-e-s syndicaux au CTMEN (Comité Technique du Ministère de l’Education Nationale), au CTA (Comité Technique de leur Académie) et en CCP (Commission Consultative Paritaire, académique). Voter pour SUD éducation, c’est œuvrer pour gagner de nouveaux droits et porter le projet d’une école égalitaire et émancipatrice.



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