Prendre une ou plusieurs heures supplémentaires et imposer à un.e collègue de faire un complément de service ailleurs, voilà où nous mène la politique d’économies de bout de ficelle en vigueur depuis des années !

Rappelons que :

• - seule une heure supplémentaire à l’année peut être imposée !

• - les pondérations mises en place en 2015 pour les heures effectuées en REP+, pour les 10 premières heures en cycle terminal, pour les heures en STS ou en CPGE ne permettent pas d’imposer plus d’une heure supplémentaire, comme l’a confirmé le Conseil d’État (décision n° 391265 du 23 mars 2016 du conseil d’état ) suite à un litige porté par SUD Éducation (par exemple, si vous avez, après pondération, 18,4 h de service, on ne peut vous imposer une heure supplémentaire entière, mais au maximum 0,6 h)

• - le sous-service n’est pas interdit dans un établissement et ne justifie pas forcément un complément de service dans un autre établissement !

Si des collègues se portent volontaires pour prendre plusieurs heures supplémentaires, c’est aussi... grâce à la politique de bas salaires dans la fonction publique : le salaire net de départ d’un certifié (recruté à Bac +5) n’est que de 1,16 smic (1344,06€ net pour un adhérent MGEN en zone 1 / 1153,82€ net pour le smic).

En imposant un maximum d’heures supplémentaires, le rectorat espère supprimer quelques dizaines de postes, augmenter les compléments de service... et participer ainsi à la suppression des 120 000 postes de fonctionnaires promis par Macron !