Quand le manque de professeurs titulaires se fait ressentir...
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Depuis au moins 10 ans, les politiques menées ont réduits les effectifs des enseignant.es TITULAIRES, particulièrement dans certaines disciplines (mathématiques, sciences et technologies industrielles, sciences de l’ingénieur , allemand, physique chimie...).
Ces politiques ont :
- supprimé un poste de fonctionnaire sur deux partants à la retraites entre 2007 et 2012
- « mastérisé » la formation en 2011, provoquant un allongement de la formation, la création d’un « vivier » d’étudiant.es possédant un master mais n’ayant pas été reçus au concours (auquel le rectorat peut recourir pour recruter des précaires), un durcissement des conditions de validation des stagiaires... qui expliquent la baisse du nombre de candidat.es aux concours
- gelé le point d’indice, c’est à dire réduit le salaire réel par rapport à l’inflation ; expliquant un manque d’attractivité du métier.
Il en résulte que :
- des élèves se retrouvent sans enseignant.es, y compris dans des classes préparant les examens (bac, brevet...).
- un recrutement important de précaires (contractuels), jusqu’à avoir dans certaines disciplines et certains établissements autant de précaires que de titulaires, ce qui rend limite les possibilités d’entraides pourtant nécessaires aux collègues, découvrant le métier d’enseignant.e (maîtriser les connaissances en rapport avec la filière et le référentiel, maîtriser les équipements de l’établissement, gérer des projets...)
- un turn over important de certaines équipes d’enseignant.es limitant aussi le travail d’équipe et la préparation de certains projets.
Nous publions ici la motion adopté dans un lycée strasbourgeois qui fait état des problèmes concrets engendrés par ces politiques.
Difficultés rencontrées pour l’enseignement en STI et SI
Dès le Conseil d’Administration du 29 juin 2017 nous avons exprimé nos craintes concernant la filière STI et S-SI pour la rentrée 2017. Ces craintes se sont confirmées. En effet la situation à la rentrée scolaire 2017 est la suivante :
Jusqu’en octobre, en raison d’un déficit de professeur de la discipline, certains cours au lycée n’ont pas été assurés et ce jusqu’au début du mois d’octobre dans des classes de première et terminales.
Le départ d’un enseignant, remplacé par un collègue bénéficiant d’une décharge
syndicale, a accentué le déficit (qui n’a pu être comblé en raison du manque de néo
titulaire et de TZR académiques).
Un recrutement (tardif) de vacataires a permit de pallier en partie au déficit. Leur nombre est cependant devenu supérieur ou égal au nombre de titulaires expérimentés en SI, ce qui rend compliqué de leur fournir efficacement un « tutorat » pourtant indispensable :
- Ces nouveaux collègues, découvrant le métier d’enseignant, en plus de devoir maîtriser les connaissances en rapport avec la filière et le référentiel, devront se former afin de maîtriser les équipements du lycée, gérer des projets (à coefficient élevés)...
- Nous constatons que le nombre de contractuels a entraîné que certains élèves de
terminale n’ont pas pu bénéficier de l’enseignement, dans certaines matières, d’un titulaire expérimenté sur aucune des deux années.
A titre d’information (et pour plus de précision) :
TS – SI : coefficient 8 (4h/semaine)
TSTI2D : coefficient 12 ( 9h/semaine) + 1STI2D (5h/semaine)
TS1- SI : 1 titulaire Génie électrique + 1 vacataire en Génie mécanique
TS2- SI : 1 vacataire en Génie mécanique – pas de professeur de Génie Électrique en SI
TSTI2D spécialité SIN : 1 vacataire – 0 titulaire
Notre objectif est d’apporter à nos élèves une formation diplômante et qualifiante,
condition indispensable (pour partie) à un avenir professionnel réussi.
Nous souhaitons, dès à présent, rendre attentif et sensibiliser les services rectoraux à
notre problématique...
Nous demandons des conditions de travail normales avec pour ambition la
possibilité de réussite de tous nos élèves.
Les représentants des personnels enseignants élus au CA
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