Modification des programmes de l’école élémentaire : déclaration écrite de la fédération SUD Education à l’occasion de la tenue du Conseil Supérieur de l’Education du 2 avril 2007

jeudi 5 avril 2007
par  sudeducationalsace
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La Fédération Sud Education ne participera pas aux travaux du prochain Conseil Supérieur de l’Education qui se déroulera le 2 avril 2007. Cette séance doit arrêter la modification des programmes de l’école élémentaire pour les « ajuster » au socle commun de connaissance (décret de juillet 2006), nouvel avatar d’une politique éducative qui s’inspire directement de la conférence européenne de Lisbonne. Il s’agit pour le gouvernement actuel de terminer à la hussarde son travail de démantèlement du service public d’éducation nationale pour l’abandonner aux lobbys patronaux. D’ailleurs, le MEDEF se félicite de ce gadget éducatif qui livre l’école à une marchandisation renforcée et à une idéologie pourvoyeuse de salariés dociles et de consommateurs effrénés. Vendu avec une étiquette démocratique et égalitariste, le socle commun de connaissance ambitionne surtout de fournir aux élèves des classes populaires un ensemble de savoirs et de normes en vue de leur future docilité et employabilité. Les « efforts » et la « persévérance » des élèves seraient la condition de « leur réussite » ; celles et ceux qui ne le possèderaient pas se trouveraient « marginalisés ». Et pour être sûr qu’aucunE ne dérogera à cette normalisation « tout au long de la vie », des évaluations permanentes notées, consignées, informatisées dans un gigantesque fichage de la population scolaire ! C’est donc bien une politique conservatrice de contrôle social qui sous-tend l’ensemble de ces mesures que nous avions déjà dénoncées. C’est pourquoi nous refusons de nous prêter à cette pseudo consultation visant à faire entrer les programmes de l’école élémentaire dans ce cadre. La liberté pédagogique des enseignants et l’épanouissement des élèves dans la construction de leurs connaissances ne sont pas à enfermer dans le carcan de principes idéologiques qui témoignent de la méconnaissance de la réalité du processus de connaissance. Celui-ci ne repose pas sur des recettes toutes faites ou sur la diabolisation de telle ou telle méthode. Ce n’est pas la syllabique, les 15 minutes de calcul mental et les quatre opérations dès le cycle 2 qui solutionneront l’échec scolaire mais bien des moyens pour l’école et la justice sociale. Nous refusons aussi de négocier quoi que ce soit sur le diplôme national du brevet, autre point à l’ordre du jour de cette séance pléthorique. La note de vie scolaire instaurée et intégrée dorénavant au brevet des collèges est encore une preuve supplémentaire que ce gouvernement vise à la soumission généralisée de la population scolarisée. Saint-Denis, le 29 mars 2007


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