Grève du 24 janvier : Lorsque les chefs d’établissement font pression sur leurs AED pour briser la grève !

jeudi 31 janvier 2008
par  sylvain
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Quelques jours avant la grève du 24 janvier, des AED d’un établissement de la CUS ont eu une étrange visite de leur chef d’établissement qui ressemblait fortement à une tentative de briser une grève.

Il faut dire que depuis deux ans maintenant, l’équipe de ce collège a pris l’habitude de faire grève collectivement, laissant alors l’établissement vide de tout Assistant d’éducation. Face à cette situation l’administration avait pris l’habitude de nous demander discrètement, avant chaque jour de grève, si le bureau de la Vie scolaire serait ou non fermé, pour pouvoir prendre des dispositions vis à vis de l’accompagnement des élèves à la demi-pension.

Mais lors de la dernière grève, un nouveau pas a été franchi, et il est inacceptable !

Notre chef d’établissement est venu directement voir ses « subordonnés » dans leur bureau. Se présentant pour faire de la « Provoc », elle nous annonçait que nos grèves tenaient uniquement parce qu’elle les tolérait. Elle se lança alors dans son argumentaire. Nous expliquant d’abord qu’elle serait déçue de manifester en compagnie de salariés du privé, elle se justifia ensuite de ne pas vouloir remettre en cause nos grèves avant de nous confier qu’elle ne comprenait pas que des AE, salariés de droit privé (cette bonne blague !) pouvions nous retrouver à défiler avec les professeurs et fonctionnaires.

La réponse d’un AE fut courte et succincte :
- Cette journée de grève appelée par trois syndicats couvrait les salariés du privé et du public (pour la CGT, FO, et Solidaires)
- Que tout préavis de grève déposés entre autre par SUD Education concernait les salariés de droit public comme de droit privé de l’Education Nationale.
- Que les AED, à l’inverse de ses déclarations étaient des personnels recrutés en CDD de droit public.
- Et que l’on assimilait cette discussion à une tentative de pression de sa part pour ne pas pouvoir exercer notre droit de grève !

Si des collègues ont failli croire à la sainte parole administrative de notre chef d’établissement, le fait que des collègues au courant de leurs droits aient pu répondre et démonter l’argumentaire de notre principale a fait peser la balance. La réponse fut expéditive : 100% de grévistes à la vie scolaire deux jours plus tard (d’ailleurs plusieurs grévistes étaient encore en période d’essai)

Rappelons que ce chef d’établissement s’était déjà distingué à la rentrée 2007, pour avoir tenté de supprimer dans le cadre de l’annualisation du temps de travail, les jours fériés de ses AED.
Il avait fallu alors une réaction collective des surveillants, qui après recours au rectorat avait rétabli la situation !

A quand le prochain épisode ?


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